“(…) Il vaut mieux qu’un médecin par exemple ait appris stricto sensu l’anatomie, vous voyez ? Tandis que peut-être un artiste est davantage dans un rapport à la connaissance... L’acquisition de « savoirs objectifs » se pose évidemment aux étudiants. Ils auront à apprendre ce qui ne répond pas toujours à leurs désirs, à leurs besoins, mais qui leur servira en d’autres temps peut-être. Il y a l’acquisition d’« un savoir concentrique » à la pratique. Un artiste très tôt dessinera la carte de ses besoins. Dans l’atelier un garçon peint des casques - type guerre de 14-18. C’est tout bête, mais il doit regarder de près... le casque allemand n’est pas le casque français, lui-même a évolué. Bref il devra s’intéresser aux casques... C’est vrai : pour un artiste, il faut penser selon cette flexibilité : les uns ont à apprendre cela, les autres ceci, d’autres à désapprendre.”
Extrait de l'entretien accordé par Pierre Buraglio
le 19 février 1998 à J.G.