Des traits noirs qui avancent avec un point final.
Dans le trou pas plus grand qu’un ventre de hareng
Il y a de l’eau,
Toujours,
Sobre.
Des filaments poisseux s’étirent en un phosphore
Qui dément la torpeur de la flaque nappée.
Le visage se lit dans ce grillage aqueux.
Mes yeux sont des têtards.
La salamandre pointe du tréfonds de la mare
Les pattes agitées
Jusqu’au voile tendu par la pression de l’air.
Sa capture soudaine a pris une journée.
Elle tourne en suspens dans un seau en plastique.
Avec elle, têtards qui affolent la montre.
Je ne sais quand et où ils deviendront grenouilles.
J’attends, je patiente, je suis,
Les baigne du regard.
Dans un bac en fer rouge les voila déplacés.
L’été passé dessus a séché l’assemblée. Clous, clous légers
et secs.
Des momies de têtards, larves de batraciens,
Queue de poêlon, fêtards
Morts en perdant les eaux.
JG