Qui ?

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Plasticienne. Créatrice de la Grande Lessive (site http://www.lagrandelessive.net, blog http://www.lagrandelessive.com) Performeuse : conférences-performances publiques et interactives sur l'art et sa définition. http://www.culturecommunication.gouv.fr/index.php/Politiques-ministerielles/Education-artistique-et-culturelle/Actualites/Conference-Performance-Un-conte-pedagogique-de-Joelle-Gonthier Conceptrice de dispositifs. Entre autres : http://classes.bnf.fr/clics/accueil/presentation.htm, http://expositions.bnf.fr/portraits/pedago/cent/index.htm,http://expositions.bnf.fr/objets/pedago/00.htm,http://expositions.bnf.fr/lamer/parcours/index.htm

L'art au quotidien est écriture de l'art en train de se faire, ici et maintenant, dans mon atelier ou dans mon jardin, en ville ou sur d'autres territoires. Support destiné à une lecture publique, il retient une écume qui dira ce qu'elle est plus tard. (Tous droits réservés pour les textes et les images).

samedi 26 avril 2008

Rue-qui-monte-au-ciel
Saint-Pierre

Remarquer le redoublement de l'r au futur et au conditionnel présent :
je mourrai, je mourrais.

vendredi 25 avril 2008

Sainte-Luce

(...) La question pourrait être : « comment le monde se présente-t-il ? » ou « qu’est-ce qui du monde se présente à nous et sous quelles formes ? ». En effet, si la vision d’un trognon de pomme, d’une rondelle de ce même fruit étoilée de pépins ou du contenu du pot de compote renversé sur la table se succèdent, celles-ci suscitent des réactions différentes car nous n’en concluons ni les mêmes causes ni les mêmes conséquences. Ces visions renvoient à des actions, mais aussi à des valeurs qui, bien qu’elles soient absentes de l’image, influent sur la signification que nous lui attribuons et sur l’effet produit sur nous-mêmes. À la convoitise du fruit mûr et juteux peut ainsi succéder la répulsion suscitée par l’aspect du contenu d'un pot de compote épars et méconnaissable.
L’apparence, le point de vue ou la distance s’allient aux relations de proximité et de familiarité que nous entretenons ou non avec les êtres et les choses afin d’instaurer nos rapports au monde. C’est pourquoi, d’une certaine façon, face à une image ou à une œuvre, laisser agir le sensible revient à ignorer ou à préférer méconnaître ce qui le constitue en nous. Si nous agissions de la sorte en découvrant le monde et si nous nous contentions de la sensation sans chercher à déceler ni à formuler ce qui l’a suscité, comment saurions-nous ce que sont les choses ? Prisonniers de l’intimité du vécu ressentirions-nous le besoin et aurions-nous l’idée de leur attribuer un nom ? Comment notre humanité se manifesterait-elle et se transmettrait-elle ? L’art n’échappe pas à ce qui régit notre rapport à la connaissance. Il creuse seulement des écarts qui invitent à interroger autrement l’existence même et le régime du monde. L’art nous permet de nous approprier le monde et de nous sentir au monde. Dans le contexte de la petite enfance « être au monde » n’est pas une simple expression, l’art mérite ainsi tout l’intérêt accordé à l’existence.

Extrait de la conférence réalisée pour l'Observatoire de l'enfance en France,
Deuxièmes entretiens de la petite enfance, Lyon, 2007,
Que disent les livres pour enfants de nos rapports à l’art, à l’apprentissage et à l’enfance ?


jeudi 24 avril 2008

Louxor

L'art n'entre a priori dans aucune autre catégorie que la sienne.
C'est la raison pour laquelle la suspicion gagne
si se décèlent une quelconque compatibilité et pire un total mimétisme
avec un autre champ.

mercredi 23 avril 2008

"Les Indiens peaux-rouges ont laissé aux blancs une foule d'objets, de procédés, de méthodes, de signes que nous utilisons aujourd'hui par l'entremise du scoutisme (signes du code de la route, décoration des tissus, camping, etc.). En premier viennent les signes de pistes : une pierre posée sur une autre : ceci est le chemin. Une pierre posée sur une autre, avec une autre petite pierre posée à droite ou à gauche : tourner à droite ou à gauche. Trois pierres superposées : avis important. Même signification avec des branches ou des herbes liées ensemble. Une branche posée sur le sol, l'extrémité la plus large sur la droite, la touffe d'herbe liée à l'extrémité rabattue vers la droite, ou vers la gauche : tourner à droite ou à gauche. Même signification avec des trous dans des arbustes." Jean-Louis Chardans, 1960.

mardi 22 avril 2008

Aimer ?



“(…) Il vaut mieux qu’un médecin par exemple ait appris stricto sensu l’anatomie, vous voyez ? Tandis que peut-être un artiste est davantage dans un rapport à la connaissance... L’acquisition de « savoirs objectifs » se pose évidemment aux étudiants. Ils auront à apprendre ce qui ne répond pas toujours à leurs désirs, à leurs besoins, mais qui leur servira en d’autres temps peut-être. Il y a l’acquisition d’« un savoir concentrique » à la pratique. Un artiste très tôt dessinera la carte de ses besoins. Dans l’atelier un garçon peint des casques - type guerre de 14-18. C’est tout bête, mais il doit regarder de près... le casque allemand n’est pas le casque français, lui-même a évolué. Bref il devra s’intéresser aux casques... C’est vrai : pour un artiste, il faut penser selon cette flexibilité : les uns ont à apprendre cela, les autres ceci, d’autres à désapprendre.”

Extrait de l'entretien accordé par Pierre Buraglio
le 19 février 1998 à J.G.

lundi 21 avril 2008

Jardin des Tuileries

En mars 1897,
le sénateur René Béranger
demanda que les statues des squares et des jardins soient couvertes
de pantalons et de capotes militaires réformés par les services de l'intendance.
Avril 2009, toujours pas fait !

dimanche 20 avril 2008

"Contrairement à ce que l'on pourrait penser,
Cézanne
a représenté
sa femme comme une vieille femme."